« Je suis Français par hasard
et homme avant tout » Montesquieu
En 1998, avec la victoire de la coupe du monde de football, le brassage de
la population française était devenu une marque de fabrique, synonyme de gloire.
En 2005, les désormais célèbres « émeutes de banlieues »
révélaient que cette image idyllique et cette époque fastueuse étaient révolues.
Les sociologues nous disent que cela est bien plus profond qu’il n’y
paraît. Quand le sport permet de célébrer l’esprit d’équipe et du collectif, il
ne peut gommer des années d’une immigration basée sur des purs besoins
économiques et d’une décolonisation mal organisée. Des rancœurs emmagasinées et
exprimées aujourd’hui par les nouvelles générations envers des symboles même de
la République
En effet, comme l’écrit notamment le sociologue Laurent Mucchielli, « il
s’agit d’une période où, dans les quartiers, on a fabriqué en masse des jeunes
aigris, enragés, des jeunes qui ont aujourd’hui de 25 à 30 ans ».[1]
Cette problématique vue sous un autre angle, celui de la musique donne
aussi ces deux analyses que je trouve toute aussi amusantes que pertinentes :
[1] Les émeutes urbaines :
formes élémentaires de la contestation, Laurent
Mucchielli, 2006, citant Stéphane Beaud et Michel Pialoux (2003, 21-22)
C'est un peu vrai que notre génération a grandi avec le brassage comme standard de normalité. Habitant à Montreuil mes camarades de classes, copains du foot ou potes du quartiers étaient algériens, pakistanais, turcs, maliens, serbe, portugais, français, marocains...
RépondreSupprimerDu coup je ne me posais jamais la question de la normalité d'autant de mélange puisque je grandissait avec. Pour moi c'était ça la France et j'y croyais dur comme fer.
Jerome