jeudi 2 février 2012

Tout est une question de point de vue !


« Demandez à un crapaud ce qu’est la beauté, il vous dira que c’est sa crapaude, avec deux gros yeux ronds, une gueule plate, un ventre jaune et un dos brun. »
Voltaire
Effronté non, cet animal là ?!
En beauté comme en amour il en va presque toujours de ce que nous voyons. Comme il l’était déjà dit ici. Pas très loin de cette réflexion il y a celle d’aujourd’hui.
Et vous allez finir par croire que j’ai des origines québécoises, puisque je vous parlais déjà de cette région ici et … Qu’à cela ne tienne !
Je mise plutôt, pour ma part, sur ce grand froid pour m’avoir fait penser à ce film dont l’épique épopée se déroule dans un village reculé et bien mal nommé du Québec : Sainte-Marie-La-Mauderne et dont le titre en dit long sur sa teneur : La Grande Séduction.

L’histoire est simple mais originale : Sainte-Marie-La-Mauderne a besoin d’un médecin pour voir son usine rouvrir et ses hommes, au moral en berne, reprendre du poil de la bête. Or, Christopher Lewis, médecin de Montréal absolument détestable, est envoyé sur place après avoir été arrêté au volant de sa voiture sous l’effet de diverses drogues. Commence alors la grande séduction menée collectivement par tout le village pour tenter de garder cet homme tombé du ciel. Prenons l’exemple, absolument hilarant, du départ : apprenant que leur potentiel sauveur est fan de cricket, les hommes improvisent une mise en scène pour que la première vision à son arrivée soit magique : une équipe de cricket en pleine action. Sauf que, détail, personne au village ne connaît ni les règles, ni les bases du jeu en question …
La séduction s’annonce ainsi toute aussi grande que longue ! Parce que, vous l’aurez compris, le chemin reste donc long tant les distances qui séparent ces deux mondes amenés à cohabiter sont grandes. 

Un village tout entier qui trouve ainsi sa raison d’être à échafauder toutes sortes de subterfuges pour conserver son médecin, voilà qui semble désuet … et pourtant si crucial à l’heure où les zones rurales désertées par les médecins sont des vrais enjeux de politiques publiques en France.
Scenario et décor peu habituels, ce film de 2003 a tout, précisément, pour séduire. Et tout cela dans un québécois typique (il me semble qu’il existe même une version sous-titrée en français !). Impossible de les prendre au sérieux ces bonshommes là ! Drôle et émouvante, cette Grande Séduction mérite vraiment qu’on s’y replonge.
Un seul bémol peut-être : une fois le clap de fin frappé, vous risquez de vouloir prendre le premier vol pour Sainte-Marie-La-Mauderne, ce qui, je vous le concède, ne serait peut-être pas la meilleure idée du siècle.
Mais tout n’est, après tout, qu’une question de point de vue !
Pour lire une autre réflexion sur un film, cliquez donc ici

3 commentaires:

  1. intéressant ! ça me fait penser aux chtis dans le concept d'arriver dans une ville paumée mais à laquelle on finit par s'attacher surtout pour les gens qu'on y rencontre. Super article Florie :-)

    RépondreSupprimer
  2. Merci Myléna ! Oui, on retrouve le même schéma, c'est juste !

    RépondreSupprimer
  3. j'adore ce film, je suis tombé en amour dés la première fois, mais je ne trouve pas de similitude dans le concept, parce que les chti's était un film drôle, comique, par contre la grande séduction n'en est pas un, on nous parle de chômage, de village déserté, en y mettant un peu d'humour mais quelle prise de conscience ce film! enfin tel est mon avis!mais j'ai adorée, ou alors je suis particulièrement niaiseuse et j'ai rien compris? ;)

    RépondreSupprimer