« Chaque cycliste, même débutant,
sait qu'à un moment ou un autre de sa vie il aura rendez-vous avec une portière
de voiture. » Paul Fournel Besoin de vélo
Il paraît que l’on n’oublie jamais vraiment comment faire du vélo.
Pourtant, l’appréhension est palpable lorsque l’on se lance de nouveau en
selle.
A cheval également.
Il n’y a qu’à voir toute la tension présentée dans le film Jappeloup (film par ailleurs inintéressant,
interminable et ennuyant) lorsque Pierre Durand (Guillaume Canet) décide de
reprendre la compétition équestre après avoir tenté une carrière d’avocat.
Et les accidents (portières, notamment) ne sont jamais très loin.
Si l’on pourrait également prendre l’exemple du ski, c’est davantage celui
de la scène qui est le plus parlant.
La scène est fascinante. Chaque représentation est une prise de risque. Chaque
représentation théâtrale est une mise en jeu de toute une pièce. « Les dés sont jetés et l’action ne dure que
le temps qu’ils roulent » pour Théodore Maulnier. Si jouer le jeu ne s’oublie pas (vous
dirait un acteur), il y a un pari perpétuel : celui que le tout fasse
sens.
Ainsi, au théâtre ce n’est pas tant une mise en danger individuelle qu’une
prise de risque globale, parce qu’« au théâtre, parler c’est agir » (Abbé
d’Aubignac, La pratique du théâtre).
Voilà qui explique sans doute le titre énigmatique du film Alceste à bicyclette. Remonterait-on en
selle comme on remonte en scène ? Quoiqu’il en soit, les héros de cette
jolie comédie dramatique sont emblématiques de cette réflexion.
Bande annonce, Alceste à bicyclette
….
Remonter en selle
…
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