jeudi 25 avril 2013

La couleur des sentiments


Les problèmes ne se posent pas d’eux-mêmes (…) Toute connaissance est une réponse à une question » Bachelard, La Formation de l'esprit scientifique


Lorsque l’on est malheureux, on est friand de cette ambiance morose. Comme s’il on ne méritait pas mieux. Alors on écoute Hallelujah de Jeff Buckley. 


Comme si les sentiments avaient des ornières : pas de place pour le bonheur dans ces moments-là. Le chemin est alors sans équivoque. La ligne est droite et, paradoxalement, sans embuche.

Ces sentiments sont sombres. Ils sont teintés d’obscurité. La couleur des sentiments.



Dans le film éponyme, les sentiments ont aussi des couleurs. Ils sont noirs. Ou plutôt clairs obscurs. A l’image de cette alliance inattendue qui se crée entre deux mondes. Entre cette blanche en quête de justice et ces bonnes, noires, au service des riches familles du Mississipi. La couleur claire obscure de la ségrégation raciale des années 60 aux Etats Unis.



La violence de cette opposition est aussi redoutable que ne l’est le champ des possibles d’un dégradé.
Car si l’on parle de couleurs, c’est qu’il existe une large palette de teintes, de densités, de volumes.
Ce manichéisme apparent n’est que surface. Les tonalités sont infinies.


La couleur des sentiments

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